Qu'est-ce qu'une tôle ? Il n'existe pas de définition claire. En règle générale, on entend par là une pièce métallique plate dont la largeur est nettement supérieure à son épaisseur. Si l'épaisseur de la tôle est inférieure à 3 millimètres, on parle de tôle fine, si elle est égale ou supérieure à 3 millimètres, on parle de tôle forte. Une autre distinction importante résulte de la fabrication (voir également le point 4). Il existe des tôles laminées à froid et des tôles laminées à chaud :
Il existe en outre un grand choix de qualités, de formats et d'épaisseurs de tôle. De la composition du matériau à la confection et au stockage, en passant par le processus de fabrication et de transformation, il existe différents facteurs d'influence sur les propriétés et la qualité de la tôle.
Lorsque les tôles sont livrées pour être traitées, il existe généralement deux formats:
Les bobines et les plaques.
Dans le cas des bobines, la tôle est enroulée, généralement jusqu'à une épaisseur de 15 millimètres. Son poids peut atteindre 20, 30 tonnes, voire plus, à partir du laminoir. La bobine permet de transporter de grandes quantités de tôle sous une forme compacte de manière relativement simple et sûre. Il faut toutefois la dérouler avant de poursuivre le traitement, ce qui nécessite un dévidoir. Comme la tôle est courbée sur la bobine, il faut en outre la planer pour éliminer la courbure. En déroulant la bobine, on peut couper exactement la longueur de tôle dont on a besoin.
Par plaques, on entend des feuilles de tôle. Elles sont soit déjà découpées de la bobine, soit, pour les tôles particulièrement épaisses, déjà produites sous cette forme. Pour simplifier le commerce, il existe des dimensions standardisées. Le petit format 1000 mm × 2000 mm (panneau normal), le format moyen 1250 mm × 2500 mm (panneau moyen) et le grand format 1500 mm × 3000 mm (grand panneau) sont particulièrement courants. Au-delà du grand tableau, le maxiformat 2000 mm × 4000 mm et le superformat 2000 mm × 6000 mm sont encore assez répandus.
Une tôle peut être fabriquée à partir de presque n'importe quel métal, tout dépend de sa malléabilité. Dans la fabrication de bijoux, on trouve donc tout à fait des tôles en or ou en argent. Les tôles en métaux industriels sont toutefois beaucoup plus fréquentes : L'acier, l'acier inoxydable, l'aluminium ou le cuivre sont les plus courants.
Afin d'ajuster plus précisément les propriétés des tôles, différents éléments sont ajoutés au matériau de base. Le matériau assemblé est alors appelé alliage. Les tôles obtiennent ainsi par exemple une plus grande résistance à la traction ou sont moins sensibles à la corrosion.
Avant la révolution industrielle, les tôles devaient être martelées à la main à partir de pièces de fonte. Cela demandait beaucoup de travail et les tôles étaient donc chères à l'époque. Aujourd'hui, les tôles sont laminées à partir de blocs d'acier coulés en forme de parallélépipède, appelés brames. Lors du laminage à chaud dans l'aciérie ou le laminoir, celles-ci sont laminées en tôles de l'épaisseur souhaitée par des procédés réversibles ou continus. La température est alors supérieure à la température de recristallisation du métal. Il est possible d'obtenir des épaisseurs de tôle d'au moins 0,8 millimètre.
Comme le laminage à froid demande plus de force que le laminage à chaud, il n'est pas utilisé pour toutes les tôles. Cependant, seul ce procédé permet de produire des tôles fines. Il est possible de laminer des tôles d'acier d'une épaisseur d'à peine 0,1 millimètre, et même de 0,0065 millimètre pour l'aluminium. En outre, le laminage à froid permet de respecter des tolérances plus faibles que le laminage à chaud.
Ce qui est important pour le travail avec la tôle, c'est que chaque traitement entraîne une contrainte mécanique ou un dégagement de chaleur. Comme la tôle est en général facilement déformable, des tensions et des irrégularités apparaissent rapidement à cette occasion. La norme DIN EN 10029 définit les tolérances de planéité pour les différentes tôles. Par exemple, une tôle de 20 mm d'épaisseur doit avoir une épaisseur minimale de 19,4 mm et maximale de 21,3 mm. D'autres défauts de planéité sont les différentes ondulations et courbures.
Pour tous les processus de fabrication en aval dans l'industrie de transformation de la tôle, il est toutefois très important que les tôles soient pratiquement exemptes de tensions et aussi planes que possible. De plus, la multitude de tôles différentes d'une part et les procédés de fabrication et d'usinage les plus divers d'autre part rendent souvent imprévisible le comportement des tôles pendant le traitement. C'est pourquoi il est nécessaire de planer et ébavurer une tôle après son traitement.
Pour transformer la tôle en un produit fini utilisable, il existe différents procédés d'usinage. Les techniques les plus courantes sont les suivantes :
Si deux ou plusieurs tôles doivent être assemblées, le sertissage, le rivetage, le brasage et le soudage sont les méthodes habituelles d'assemblage.
Les tôles se présentent sous des formes très diverses et possèdent des propriétés très variées, exigées pour répondre à des besoins spécifiques. Parmi ces particularités, on peut citer :